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Manifeste de l'Ordre des Azadegan

Pour une ethique iranienne est la première formulation idéologique en termes clairs du nationalisme iranien.
Ce manifeste éclaire l'enjeu du combat engagé entre les forces démocratiques et les tenants du totalitarisme religieux ou laïque en Iran.
L'éthique iranienne et perse (Ain-e Azâdegân), issue du cœur de l'Histoire et de l'antique Civilisation perse, montre le chemin de la connaissance de soi dans le cadre des idéaux perses et guide les égarés.
Ces idéaux sauveront notre pensée de l'errance et empêcheront qu'elle ne s'altère et ne se fourvoie ; grâce aux qualités humaines s'appuyant sur la civillisation perse, ils créeront le bonheur et nous conduiront sur le droit chemin de la vie. Ce jour-là, le Persan reviendra à lui et il retrouvera la gloire et la dignité d'antan.

Nos efforts joints aux idéaux patriotiques doivent tracer notre avenir. Depuis des temps très reculés, les ennemis de la Perse n'ont pas ménagé leurs forces pour nous détacher de notre authentique passé culturel. Ils ont tenté d'abâtardir notre langue. Ils ont réécrit notre histoire à leur manière et nous l'ont restituée comme étant nôtre. Aujourd'hui encore, en encourageant démoniaquement le mépris de l'histoire de nos aïeux et de notre Civilisation perse, ils veulent nous rendre étrangers à nous-mêmes, au point que les enfants du sol perse se voient privés de leurs racines et soient aisément attirés par les utopies " noires " ou " rouges "

Cependant nous, les Azâdegân (=Preux chevaliers perses), éveillés et sagaces, nous n'avons pas cédé au désespoir. Après chaque défaite, nous plongeons, à l'instar de l'oiseau légendaire Samendar, dans le feu du cœur pour en ressortir rajeunis, énergiques et triomphants. Nous demeurons débordant d'espoir et, tout en rendant hommage à cette terre sacrée aryenne, dont nous ne sommes qu'une infime parcelle, nous proclamons avec vénération :
La Perse est le pays d'Ahura Mazda. La Perse est l'éclat d'Ahura Mazda, et le feu d'amour qui brûle pour lui jamais ne s'éteindra en notre cœur.

Mêlant notre voix à celle du maître de Chiraz, Hâfez l'immortel, nous chantons :
" Le feu qui ne meurt point demeure à jamais dans mon cœur. "

Persan, tu es le fondateur de la culture universelle. Depuis l'aube de l'Histoire, ton royaume est la terre natale des sages et des héros illustres. Tes ancêtres qui ont fondé leur vie sur la sagesse, la justice, la gloire et la joie ont autrefois maîtrisé et dominé le monde. Leur pensée, empreinte de justice et d'humanité, a rayonné d'un bout à l'autre de la terre.
C'est en ton royaume que Darius le Grand a fait graver à Bisotoun cette inscription :
" La lance du Perse s'est envolée dans le lointain, et le Perse, loin de son pays, a combattu son adversaire. "

Voilà une preuve supplémentaire attestant que les hommes vaillants et braves de ce royaume ont porté le fer du Perse au loin, afin d'affranchir les pauvres et les esclaves et châtier les tyrans. Oui, la lance du Perse s'est envolée au loin pour répandre en tout lieu l'humanité, la justice et la culture, ainsi qu'un humanisme éclairé.

Dans cette terre consacrée par Ahura Mazda dont la splendeur éblouissante illuminait les cœurs, vivaient des hommes sages, valeureux et chevaleresques (âzâdeh) qui enseignaient aux autres la Tradition de l'humain.

Hélas, les plaisirs et les délices qui conviennent à la paresse et à la confusion de l'esprit se sont emparés de ces hommes au cœur noble. On oublia la vaillance pour se livrer à l'hédonisme. De redoutables tempêtes s'abattirent sur notre pays à chaque tournant de l'Histoire. Vint Alexandre "le Maudit"  [Alexandre dit "le Maudit" dans la tradition perse : pour désigner Alexandre le Macédonien, les anciens Perses avaient coutume de dire Aleksândara Gojastak, Alexandre le Maudit, car ce dernier avait commis l'acte sacrilège de brûler l'Avesta, le livre sacré de Zarathoustra].  Puis les Arabes attaquèrent. Gengis Khan et Tamerlan élevèrent des montagnes de cranes.

Les envahisseurs arabo-musulmans firent tourner les moulins avec le sang des Persans. Ils coupèrent la langue de tous ceux qui parlaient le persan. Ils fouettèrent avec sauvagerie le ventre des femmes enceintes. Ils appelèrent les Azâdegân des " mawâli" [mawâli : terme arabe qui désigne les convertis à la religion musulmane, mais d'origine non arabe. Par extension, ceux qui sont administrativement subordonnés aux Arabes.] et des " 'ajam"  ['ajam : les non-Arabes, ceux qui ne parlent pas un " bon arabe ". Cf. les racines arabes 'araba (parler la langue claire) et 'ajama (parler mal, ne pas parler clairement, bredouiller)].Ils jetèrent à l'eau les livres ou les firent brûler dans un feu ardent. Avec des crânes humains, ils construisirent des minarets ! Ils ravagèrent les champs et détruisirent les digues ! Ils rasèrent les villes et se livrèrent en tout lieu à des massacres généralisés !

Nous seuls réussîmes à garder la tête haute, sous le faix de ces vicissitudes et de la barbarie, tandis que d'autres, à peine effleurés par ces cyclones, virent leur nom effacé du Livre du Destin.

C'est que le Persan a toujours été un penseur et, au cours du temps, depuis la préhistoire jusqu'à nos jours, sa vision claire et pénétrante n'a jamais cessé d'être constructive. Au contraire, la plupart des hommes civilisés et des sages du monde, tels que les Grecs et les Egyptiens, confrontés aux épreuves de l'Histoire, se sont arrêtés de progresser.
La Grèce n'a brillé qu'un siècle et s'est éteinte pour toujours après Alexandre le Maudit [qui n'était pas grec, mais macédonien]. Aucun autre Socrate n'est apparu, aucun autre Platon, aucun autre Aristote, ni aucun autre maître de la philosophie et de la connaissance.
La Perse, quant à elle, a connu des figures illustres telles que Dâdbe, Ferdowsi, Râzi, Khayyâm, Avicenne, Sohravardi, Hâfez, Biruni et bien d'autres.
Après l'invasion arabe, l'Egypte, si réputée pour sa culture et sa civilisation, s'est trouvée complètement arabisée. Plongée dans d'effroyables ténèbres, elle perdit jusqu'à son nom et son identité. Rien ne fut plus ajouté aux constructions des pyramides, et elle ne progressa plus ni en géométrie, ni en astronomie, ni en médecine, ni en chirurgie, non plus que dans l'art de la momification et dans les autres sciences similaires où elle excellait.
Seule la Perse fut inébranlable, et elle alla même jusqu'à soumettre et assimiler les envahisseurs. D'autres au contraire, après une seule attaque, furent défaits et se turent.

En vérité, la Perse possède la plus grande, la plus riche et la plus puissante culture du monde et elle a toujours été la créatrice et le dispensatrice des valeurs universelles. Nos ennemis cependant, en dénaturant l'histoire de nos aïeux et en méprisant la philosophie, l'art et les traditions, veulent amener le Persan à l'aliénation et à l'oubli de soi, afin de le préparer à accepter les idéaux démoniaques.
Aujourd'hui, assurément, l'aliénation est le plus grand de nos maux.

Le jour où nous nous connaîtrons nous-mêmes et où nous redécouvrirons notre être profond, nous redeviendrons ce que nous étions dans le passé. Car les âzâdegân, hommes au noble cœur, ont été des pionniers sur cette voie !

La Civilisation perse a jeté les fondements de nombreux éléments de la civilisation mondiale. Nous sommes passés par la découverte du feu, l'extraction du fer, la fabrication d'objets multiples tels les armes et la charrue, la construction de villes et de villages, sans parler du reste...
Cela mis à part, nous voyons que les Perses ont été des précurseurs en toute chose : l'écriture, les mathématiques, la médecine, les moyens de communication, les transports, l'irrigation, l'agriculture, le dressage des chevaux, la construction des chars, la philosophie, la poésie, le creusement des canaux, l'architecture, la peinture, la sculpture, la poste, la musique, la décoration et les bijoux, le battage de la monnaie, le filage et le tissage, la construction des routes, l'astrologie, la construction des barrages, l'observatoire, le calendrier, etc.

Jetons un regard sur les monuments anciens. Ne passons pas trop rapidement par Persépolis, car ce fut l'école de l'humanisme ! Ces vestiges ne sont pas ceux du Palais royal. Ces ruines furent une école, un centre d'enseignement de la pensée perse.
Le temple d'Anahita à Kengâvar, Tchogâr-e Zambil, Tâq-e Kasrâ, Bissotoun, le Mithraîon de Tabas, l'irrigation de Yazd et de Kachan sont l'histoire parlante de ce pays !

Les inscriptions te parlent à Bisotoun, là où Darius le Grand déclara :
" Il existe un Dieu grand, Ahura Mazda, qui donna cette terre, qui donna ce ciel, qui donna l'homme et qui donna la joie à l'homme. "
Assurément, les Perses reçurent la joie comme un don de la Providence et considérèrent la tristesse et l'affliction comme des signes du Mal. Ils n'auraient jamais voulu gâcher une vie si brève par les pleurs et les lamentations. Ce tempérament, qui est inhérent à la nature et au sang des Perses, transparaît également à l'époque islamique dans les vers de Khayyâm et de Hâfez.

Poursuivons la lecture de l'inscription :
" Il [Ahura Mazda] a fait Darius roi, il lui a donné la suzeraineté sur tous les peuples, ainsi que le commandement suprême. "

Et plus loin encore :
" Je suis Darius, Roi des Rois, roi des contrées immenses et de toutes les races, fils de Vishtasp l'Achéménide, Perse, fils de Perse, Aryen de souche aryenne. "

Puis il nomma les territoires de l'Empire : ceux-ci s'étendaient du Sind au Danube, et de là aux montagnes du Caucase, des confins de la Sibérie jusqu'à la Méditerranée, englobant l'Egypte, l'Ethiopie et l'Afrique du Nord. Et, pour te montrer les sculptures des peuples placés sous ses ordres, il ajouta :
" Si tu veux savoir quels étaient les territoires que Darius possédait, regarde ceux qui portent sur leur dos le trône royal. "
Dans une prière finale adressée au Dieu unique Ahura Mazda, il demanda que son pays soit protégé du mensonge, des ennemis et de la sécheresse.

ô Persan, vois ce que te dit cette pierre !
On observe des inscriptions similaires sur le canal qui fut creusé en Egypte sur l'ordre du Roi des Rois Darius. En effet, deux mille cinq cents ans avant le Français Ferdinand de Lesseps qui conçut le canal de Suez, fut creusé, sur l'ordre de ce Grand Roi, un canal reliant le Nil à la Mer Rouge. La flotte impériale perse empruntait cette voie pour passer du Golfe Persique à la Méditerranée. Remarquez qu'au sein même des pays dits arabes comme l'Egypte, le nom de Mer Persique [Ce nom était gravé sur une pierre du canal en langues vieux-perse (Dariyâ'i hacâ Pars iti), égyptienne, élamite et babylonienne.] a été gravé depuis vingt-cinq siècles sur la pierre et il s'est inscrit non seulement dans notre histoire, mais aussi dans le cœur de chaque Persan. Qu'ils sont de mauvaise foi ceux qui l'ont appelée arabique ou islamique. Le jour où fut gravé sur la pierre le nom de Mer Persique, il n'était question ni d'Arabes, ni d'Islam !

Ce n'est qu'un détail concernant l'histoire du sol perse, mais il faut bien constater que les jeunes d'aujourd'hui ont perdu leur identité. Coupés de leurs racines, que savent-ils de leurs glorieux ancêtres? Ont-ils cherché à connaître et à étudier ces sujets : les doctrines et la philosophie antiques, le mithraïsme, le mazdéisme, la littérature mazdeyasni, le manichéisme et le mazdakisme...


  
PREAMBULE

Persan, éveille-toi ! Retrouve ton identité et reviens à toi-même !
Car il ne fait aucun doute que tous les malheurs et les désordres qui t'affectent prennent leur source dans le trouble de ta pensée. Et le mal du peuple de cette contrée vient de l'oubli de son antique culture.
Ces hommes valeureux (âzâdegân) mais désormais sans grandeur qui ont perdu la mémoire des qualités de leurs aïeux sont restés dans les ténèbres de l'ignorance et se sont sentis amoindris.
Il faut faire en sorte que le Persan aliéné retrouve son être propre et se connaisse lui-même.
[Autrefois, les Iraniens étaient appelés Azâdegân, littéralement les " hommes libres "   ou " chevaliers ". Son singulier, âzâdeh, désigne un homme qui se distingue par ses qualités morales. L'âzâdeh protège les faibles en faisant appliquer des lois justes et humaines. Mais sa gloire et sa fierté lui viennent moins de son adresse à vaincre par les armes que de sa force morale.]